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Nouvel album "4:13 Dream" [Reviews]

 
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TOBERR
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MessagePosté le: Lun Oct 13, 2008 19:11    Sujet du message: Nouvel album "4:13 Dream" [Reviews] Répondre en citant

Trop Coule a écrit:
Pour répondre à totom, oui j'ai couché pour écouter l'album.
Avec qui ?
C'est un peu indiscret comme question.
Avec quelqu'un de parfaitement hors du commun, une vraie fille.
Je suis amoureux.
Le petit soucis c'est que j'ai couché après avoir entendu l'album, et c'était tellement bon que je ne me souviens plus très bien du disque. (c'est pas très bon signe). En outre nous avons bu du champagne et divers alcools, tout ça dans une ambiance bougiesque à souhait (croaaaaaaaaaaaaa), ce qui n'aide pas la mémoire.
De plus, et ce détail à son importance, je n'ai écouté 4:13 Dream que deux ou trois fois et ne suis plus en sa possession. Impossibilité donc d'y revenir, heureusement que Rome est là pour me rafraichir la mémoire.
Donc:

ça commence très mal avec la confirmation que UTS lenoir = UTS album.
Je ne sais pas pourquoi, peu d'envergure, des choix étranges (la boite à rythme qui continue pendant les break...) ça fait plic plic, c'est bien plus petit qu'en live. On dirait que la batterie est enregistrée dans un placard. La basse qui nous enveloppe tout entier en live est ici... je sais pas où ? A la cave ? C'est gringrin, ça gratte, c'est moins chaud, moins de vagues, moins d'étoiles...
La voix est paumée quelque part au milieu des effets, mais j'aime bien, BEAUCOUP d'effets. Smith chante complètement las, la flamme est éteinte, ça remonte à la fin, mais toujours la batterie qui fait plic plic...
C'est un peu décevant. Pour moi UTS est le meilleur morceau depuis This Morning qui est le meilleur morceau depuis The Big Hand, qui est le meilleur morceau depuis The Same Deep Water As You.
Mais bon, la filiation reste vraie, je m'attendais juste à mieux à cause de la version live que j'écoute en boucle depuis des mois.
Donc UTS malgré tout meilleur titre de l'album.

Après: les singles déjà connus. Si le mix diffère du "13 mix" c'est vraiment imperceptible, un peu d'écho par ci, les galops plus forts dans SWID.... C'est d'avantage le mastering qui change que le mix.

Sirensong c'est l'autre morceau "atmosphérique" (on dira calme), rien d'extraordinaire, bonne face b '92 '96. A noter du piano très présent et la "fameuse" pedal steel.

Freakshow, j'adore. Aussi bien studio que live. La cloche à vache, toutes les percus et le bordel, et la facture pas du tout Cure.
ça ma frappé par la suite. Je ne me souviens plus en détail des titres mais il m'a semblé qu'ils exploraient un rock plus mainstream. Sans doute grace à Porl, après son détour par Led Zep. Il y a plein de moments qui sont fait pour coller des chœurs, à reprendre par le stade en transe.
IL y a même des moments très "Beatles Lalala lalalalaaaa lalaaaalaa". Me suis fait, à ce moment là la reflexion que S.G. et P.T. pourraient faire quelques chœurs sur scène.

Switch, porte bien son nom. On zappe. ça commence super bien, boite à rythme primaire plus wahwah hendrixienne et ça devient poussif, brouillon et chiant, limite pas en place.

The Perfect Boy : ma bonne surprise de l'album. J'avais même pas décellophané le single et là je la découvre vraiment. Super chanson.
Bon il y a juste un truc qui me crispe, c'est qu'il continue son tic de finir la moitié des songs pareil. La musique s'arrête et il fait ses glapissements/vocalises/derniers mots ralentis... c'est horripilant à la longue.

Scream. La troisième meilleure chanson. J'ai tout de suite pensé à Forever version Peel Session. Yeah Upstairs Yeah Upstairs....
La voix est moins devant que le pirate de Rome (d'ailleurs est-ce l'enregistrement MTV ou une audience ?). A Rome on dirait presque Harold & Joe (sans parler qu'il y est vraiment à la ramasse, le pépère) là la voix est plus dedans. Et puis tout à coup, hurlement déchirant et arrêt. Tu crois que le morceau est fini... et ça reprends dans un souffle énorme qui viens de nulle part. Un peu comme dans le film d'horreur quand tout est calme et que la créature te saute à la gueule de dessous le lit. C'est un des grands moment de la discographie de The Cure !! Après ça devient un peu n'importe quoi, j'ai l'impression qu'on pousse juste les potards progressivement dans le rouge.ça me fait mal à la tête (on m'avait bien dit de faire gaffe avec le rosé), et du coup, je passe un peu à côté du pseudo Cut qui cloture l'album.

Je me souviens d'avantage du sexe que de l'album (re pas bon signe), mais j'ai passé une nuit unique (le lendemain, fameux, aussi).
Juste un autre petit truc inquiétant, il parait qu'à chaque morceau je disais "c'est celui-là mon préféré"...

Bref, je suis très heureux d'avoir encore un nouveau Cure à me mettre dans les feuilles (même si on est très loin du KMKMKM annoncé) et j'irai acheter le disque le 27 comme tout le monde ici (sauf vivi Wink )


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Dernière édition par TOBERR le Mer Avr 01, 2009 17:10; édité 1 fois
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MessagePosté le: Mer Oct 15, 2008 15:54    Sujet du message: Répondre en citant

Track-By-Track: The Cure's '4:13 Dream'
The Cure




octobre 15, 2008 , 10:20 AM ET

M. Tye Comer, N.Y.
The Cure's 13th studio album has been a long time coming. But after watching several release dates come and go, fans of the Goth godfathers will finally see "4:13 Dream" hit U.S. shelves Oct. 28 via Suretone/Geffen.

Though original planned as a double album (33 songs were recorded during the lengthy studio sessions), only a baker's dozen tracks appear on the finished, mostly poppy product. Here's a track-by-track rundown of what's in store:


--------------------------------------------------------------------------------


1. "Underneath the Stars" (6:17)
An ethereal, slow-burning ballad the band used to open many shows on its spring U.S. tour. Robert's Smith's nearly unintelligible vocals are drowned in echo effects, thickening the song's moody ambiance.

2. "The Only One" (3:57)
This jangly, effervescent pop tune is reminiscent of "Wish"-era Cure and was released as the album's first single back in May. Smith delivers his happiest and most enthusiastic vocals, and mentions the word love 23 times!


3. "The Reasons Why" (4:35)Tension returns on this mid-tempo rocker, punctuated by Simon Gallup's melodic basslines. Smith's melancholy lyrics ("I won't try to bring you down about my suicide...") set the tone as the song builds from its subdued opening to an explosive climax.

4. "Freakshow" (2:30)
The album's most frenzied cut is also one of its shortest. Released as the second single, "Freakshow" is the Cure at its funkiest and friskiest, picking up where classics like "Hot Hot Hot" left off.

5. "Sirensong" (2:22)
Robert gets romantic! Slide-guitar moans, acoustic strums and lithe piano melodies highlight this airy, whimsical pop waltz.

6. "The Real Snow White" (4:43)
Smith begins this song chanting "You've got what I want" in a snarl that's almost ... sexy? But the flirtatious come-on takes a dark turn as the band lays down some of the album's darkest grooves.

7. "The Hungry Ghost" (4:29)
This bouncy tune could have been pulled straight from the "Bloodflowers" cutting room. Greed is the focus of the poppy, guitar-driven song that will satiate fans of the Cure's more radio-friendly fare.

8. "Switch" (3:44)
A robotic drum beat and distorted guitar squalor kick off this late-album highlight. The band picks up the pace, and Smith adds to the intensity by delivering paranoid lyrics that lament his isolation.

9. "The Perfect Boy" (3:21)
Smith presents both sides of a doomed love affair on the album's fourth single, and most sentimental cut. The bittersweet, quintessential Cure song boasts one of the album's hookiest choruses.

10. "This. Here and Now. With You." (4:06)
A quirky, mid-tempo track, highlighted by chiming guitar melodies, heavy bass tones and another bright, radio-ready chorus.

11. 'Sleep When I'm Dead" (3:51)
The band delivers another energetic jolt on this song, originally written during 1985's "Head on the Door" sessions. Porl Thompson works the wah-wah pedal as the band tears through the cut, which was released as the album's third single and also got plenty of play on the band's 4Cure tour.

12. "The Scream" (4:13)
A dense, brooding track that recalls earlier Cure tunes like "Sinking" and "Lost." The song explodes into a hurricane of howling vocals, screeching guitars and frantic rhythms, resulting in the album's most experimental offering.

13. "It's Over" (4:16)
Contrary to most Cure albums, "4:13 Dream" ends on a fast-and-furious note. "It's Over" kicks off loud, noisy and nasty, and the energy only grows from there. Smith rattles off lyrics like a madman as the world crumbles around him



http://www.billboard.com/bbcom/news/article_display.jsp?vnu_content_id=1003874087
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MessagePosté le: Jeu Oct 16, 2008 08:15    Sujet du message: Répondre en citant

Trop Coule a écrit:
Sainte Eulalie, Saint Aignan Grandlieu et Saint Eusèbe (d'extérieur modeste)... ont fait que par un miracle extraordinaire, Dieu a bien voulu que j'écoute à nouveau l'album.
Ma 20ème écoute aujourd'hui. lol mdr ptdr xpdr xd <3 ^^ -_-

Je dois revoir mon avis premier sur UTS. C'est définitivement le meilleur Cure depuis This Morning, y compris dans ce studio trop confiné de l'ouest londonien. Ça manque un peu d'espace mais ça le fait grâce à cette voix toute agitée de remous. Faut vraiment aller lui attraper le bras pour qu'elle se noie pas. Ça t'emporte, ça te ballote dans le ressac, mais sans jamais te projeter sur les rochers. C'est juste un peu plus subtile que le live. Plus rentré, plus contenu, plus en dedans. Moins large.

Only One
Les mix ne diffèrent pas du 13.
Je bouge l'orteil droit. Puis tout mon corps.

Freakshow est en passe de devenir mon titre préféré de l'album.
Comme disait l'autre, le fils bâtard de Gone ! Wahouuuuuuuuuuuuuuuuu
Je suis dingue de ce morceau.

Sirensong un peu convenue. Du Cure dans la lignée W.M.S. On commence à entendre la basse.
Des couches voix sur voix sur voix, des effets sur effets sur effets sur des chœurs sur des effets. Oufff !!


The Real Snow White
Le refrain Beatealsrie lala lalalal lallala. Grattes Suede dans le fond, c'est bon. Atypique et inattendus chez Cure. Petit bémol: encore des couches et des couches de voix. Et c'est hyper balèze à chanter !
Ça en devient trop, à force de prod sur-chiadée.
Mais le morceau va faire son chemin et ne plus sortir de ta tête.
Lalalalla lllaaaa lalala lallala.....

Non remis de la frustration de ne pas avoir été Ride en '92, ça donne The Hungry Ghost.
Une espèce de britpop foirée mais charmante. Re le refrain lalal lalalalla qui tue.
C'est définitivement de la face b '92 hormis les grattes porliennes intemporelles. Intervention de guitares très aériennes qui reviennent au long du morceau. Ça sonne cristallin (aigue) et à pu faire penser à Cocteau Twins, mais c'est d'avantage U2 pour moi.
A noter que le début du morceau et le break son quasi un copié collé de la reprise de Purple Haze. Meme plan de guitare, même boucle de pseudo tambourin (très présent aussi dans le morceau).
Encore des couches et des couches dans les chœurs. Il me semble même qu'il y a un smith qui chante très très bas dans le fond. Peut-être son père ? Shocked

Switch, j'avais tout dit.
Rien de mieux (ou de pire).
Ça se veut rock ou je sais pas quoi. C'est perso et bordélique. Toutes wahwah dehors. Chacun joue son truc dans son coin (mention spéciale au pauvre J.C., comment il en chie...). Il y a des boucles qui partent, qui s'arrêtent tout à coup, on sait pas pourquoi... comment... ou ça va...
L'esprit convoqué de Jimi n'est pas descendu.

The Perfect Boy. Mon coup de cœur. Rien à rajouter sur la première écoute. Super son.
REFRAIN A CHANTER EN CHŒUR AU PROCHAIN BERCY !

Here And Now With You
Premier titre où la basse est vraiment devant, très gros.
Morceau difficile à chanter. Celui qui ressemble le moins à du Cure. C'est pas fait pour me déplaire.
Re refrain lalala lalallalla avec une DÉBAUCHE d'effets dans la voix.

SWID
Bravo bravo bravo bravo bravo bravo .
Arènes de Fréjus, Aout '86. ça pousse fort. TRÈS FORT. je ne vais pas survivre ou quoi ?
On est (re)parti pour 22 ans ! On Fire

The Scream
Ça commence par un remake d'un titre de The Cure (l'album). Le chant seul avec un peu de gratte + BAR au loin. La voix oscille entre le rien à branler et le désespoir. (Après c'est colère, lassitude, provocation, désespérance, agressivité, Smith prends tellement de tons différents dans ce morceau). Puis la Peel Session de Forever. Très étrange comme il y a une superposition des prises. C'est nouveau et beau. "It's like twisted..." se colle au dessus de "Your smile is gone" dans une toute autre voix. On dirait que le frère de R.S. vient chanter en duo. Puis le cris loooooooooooong (autrement plus plein qu'à Rome), puis l'arrêt et un troisième frère de Smith qui enchaine dessus "This is not a dream". Gros moment de l'album !
Ensuite... Porl et "cymbalJason" prennent les commandes. Je ne réponds plus de rien...(ou plutôt pars me faire un Crottin de Chavignole sur lit de frisée)

Baby Book last one over dog.
Ok, à jeun, c'est loin de Cut. Il est évident que ce titre est né dans les lives de Shiver & Shake 2005. Encore très nouveau les pêches de cymbales. On dirait un vrai groupe de rock. Oui c'est un morceau qui envoie du bois. Grosse basse devant, scansion impossible (bon courage pour le live). Les voix refrains sont doublées, triplées, quadruplées, quintuplées.... Vivement des micros chant pour S.G. et P.T. sur scène, l'un tapant de la boots, l'autre du talon aiguille. Yeah !!
La basse tabasse tabasse tabasse, je branle de chef. Et merde, c'est déjà fini, ah oui, il n'y a que 12 titres sur le 13 dreams que Sainte Eulalie me fait écouter.

Disons que cet album est chargé (trop?). Il y a pas un morceau qui ne soit pas retourné dans tous les sens. Et que je te passe le truc à l'endroit, et que je te le repasse à l'envers, et tiens c'est quoi ce nouvel effet, viens c'est cool on le mets, génial, et si on le mettait à l'envers maintenant pour voir...
Il y en a de partout, et comme dit justement Grometallo, pas un coin qui n'ai été bouché, remplis à ras bord. (toute la famille Smith qui chante !!!!) T'as voulu du Cure, et bien t'en auras. (tiens, comme j'y pense, c'est pas le même groupe qui fait des concerts de 3h30 tous les soirs Exclamation ...)
Va l'acheter, c'est le meilleur album de The Cure depuis The Cure.


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MessagePosté le: Jeu Oct 16, 2008 08:17    Sujet du message: Répondre en citant

"You've got what I want," Robert Smith sings through fat, strangling-vine guitars in "The Real Snow White," his wan chirp finally collapsing in a long, falling yowl. It is classic, inconsolable Smith — with a twist. On the verge of 50 and leading a double-guitar gnarly-glam version of the Cure, Smith sounds less like a lovesick prince in 4:13 Dream's looping-riff viscera and swallow-you-whole echo, and more like the avenging middle-aged Roger Waters on Pink Floyd's Animals. There is none of the rag-doll bounce of the Cure's late-Eighties hits. The guitar overture in "Underneath the Stars" is closer to electric Neil Young than fey gloom. There are no evident hooks in "The Scream," just dirty surge and Smith's yelping rage. His dreaming ends, of course, with the usual defeat, in "It's Over." But along the way, his fury is its own relief.



DAVID FRICKE

(Posted: Oct 30, 2008) Shocked

http://www.rollingstone.com/artists/thecure/albums/album/23506887/review/23589154/413_dream?rating=11
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MessagePosté le: Ven Oct 17, 2008 11:30    Sujet du message: Répondre en citant

myosotis a écrit:
Petit message pour vous renvoyer vers un track by track de 4:13 Dream

http://musique.fluctuat.net/the-cure/4-13-dream-alb16553/4621-chronique-The-Cure-Dream-13.html

Ci-dessous ma chronique complète de l'album, coupée au montage par notre rédac chef !!!

Il faut démarrer en disant la vérité : cela faisait un bail qu’on simulait l’enthousiasme avec Robert Smith et ses Cure. On simulait (un peu) l’exaltation en concert, enflammés à force de durée par des prestations épiques et pas nécessairement intenses ; on simulait (très mal) sur disque par habitude et nostalgie pour services rendus plus que saisis par l’évidence d’une renaissance sans cesse avortée. On est d’autant plus surpris aujourd’hui, à l’écoute de Dream 4 :13, qu’on n’a pas grand-chose à redire sur la qualité de ce treizième album. Les singles, lancés à raison d’un par mois dans une démarche marketing aussi courageuse que suicidaire, nous avaient fait sacrément peur pour l’avenir des Quatre de Crawley. On ne s’attendait pas, 16 ans après Wish (le dernier disque valable de Cure selon nous), à retrouver un tel niveau d’excitation devant un album de Cure. Dream 4 :13 est un excellent disque, c’est dit, et pas simplement une collection de morceaux mis bout à bout. Robert Smith n’avait pas livré une œuvre aussi consistante depuis longtemps. Vieux corbeau, EMOs ou New Romantics, unissez vous : la jouvence est à portée d’oreilles.

L’album est composé de 13 titres présentés un peu bizarrement comme les chansons les plus légères et écoutables issues de sessions marathon qui donneront lieu, vraisemblablement en 2009, à la sortie d’un « dark companion » qu’on est pressés d’écouter. L’album ne pâtit pas de cette priorité donnée à la pop, bien au contraire. Dream 4 :13 n’a rien à voir avec Pornography, Faith ou Seventeen Seconds (il est tant de faire une croix là-dessus), mais rien à voir non plus avec Wild Mood Swings ou les lourdauds Bloodflowers ou The Cure. C’est un album dense, varié et tenu de main de maître par Robert Smith et son producteur associé, Keith Uddin. La basse de Simon Gallup se taille la part du lion dans la conduite des opérations et dispose d’une lourdeur retrouvée et d’un espace mélodique vaste qu’elle occupe brillamment, notamment sur le fantastique The Scream, titre époustouflant comme échappé des entrailles de Seventeen Seconds, ou l’inattendu This Here And Now With You. La guitare de Porl Thompson apporte une touche rock et une force que le groupe parvient à contenir dans les limites du raisonnable. Jason Cooper martèle ses fûts avec mesure et vigueur tandis que Robert Smith, au four à cordes et au moulin vocal, chante avec une liberté et une aisance qu’on avait pas croisées depuis The Head on The Door. Smith multiplie les prouesses vocales, prêchant le chaud et la terreur (The Scream, It’s Over), l’amour et la guimauve (Underneath the Stars, The Only One), la sensualité et la mort (The Real Snow White, The Reasons Why) avec un charme romantique ou désabusé inimitable.
Au jeu des références, c’est évidemment vers l’album de 1985 que Dream 4 :13 se tourne plus ou moins délibérément par son ambition, son mélange des genres et sa capacité à alterner les plages atmosphériques (jamais trop longues, on dépasse rarement les 4 minutes 40) et les hymnes pop. Les textes évoquent, dans les termes habituels (« sea », « always » « again » et autres mots clés sont de la partie), une sérénité et un bonheur qui n’avaient jusqu’ici jamais fait de bons albums de Cure mais également des sujets plus sombres : le suicide, la fatigue, la perte de soi. Robert Smith a faim d’amour, faim de chants et faim tout court. Dream 4 :13 sent le bien-être et l’envie d’être là. Le reste n’a pas grande importance.

L’ouverture Underneath the Stars est magnifique, petite sœur des balades crépusculaires de Disintegration, planante et mélancolique. Le propos est léger comme si Robert Smith, après toutes ces années, avait enfin réussi à embrasser et à tenir dans ses bras jusqu’au réveil, la mystérieuse créature de Just Like Heaven. The Only One confirme cette impression en marchant dans les traces mélodiques de cet ancien chef d’œuvre pour une vraie chanson d’amour 100% heureuse mais moins idiote que de précédentes tentatives d’expression du bonheur. La voix de Smith s’envole gracile sur le couplet et dépose son bonheur dans une série de vocalises à couper le souffle. La suite est presque aussi convaincante que ce beau démarrage, Freakshow mis à part dont on fera le seul vrai ratage de cet album. Dream 4 :13 alterne le bon (l’impeccable et inattendu The Reasons Why, chanté comme à la parade, Sirensong en Jupiter Crash réussi et à la thématique si évidente qu’on se demande pourquoi Robert Smith n’y avait pas pensé avant), l’excellent (l’efficace The Perfect Boy, Switch dans la lignée de Disintegration toujours ou l’engagé The Hungry Ghost, The Real Snow White) et le carrément exceptionnel (les deux derniers titres The Scream et It’s Over sont remarquables, le premier pour sa ligne de basse et sa violence Primaryesque, le second pour sa scansion accélérée).

Dream 4 :13 est un album qui non seulement rappelle de bons souvenirs (l’impression de déjà entendu est tenace) mais nous offre un Cure différent de ce qu’on connaissait jusqu’ici. L’inspiration est, depuis Wish, à dominante cosmique – on parle d’étoiles, d’amours galactiques, de soleil, de mer et des élements – mais aussi bassement organique et terrestre. Dream 4 :13 vaut pour quelques audaces majeures (le chant fabuleux sur The Scream), pour la consistance et la cohérence d’un ensemble qui dégage une impression d’énergie, de grâce et de force incroyable. Cet album est un rêve éveillé (le plus beau qu’on puisse se payer dans ce genre là), la meilleure preuve qu’on peut avoir été et être encore. Si vous avez un jour aimé Cure, foncez yeux fermés et bras tendus.

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MessagePosté le: Ven Oct 17, 2008 18:03    Sujet du message: Répondre en citant

Basile Farkas pour R&F a écrit:
Passé un certain stade, les gros groupes des années 80 ont tendance à revenir à davantage de sobriété. Ainsi récemment, Depeche Mode, U2 ou REM ont fini d'opter pour des productions trop outrageusement eighties synthétiques ou pompières. The Cure n'a pas vraiment changé.

En 32 ans, 13 albums et avec l'assistance de tous les outils studio numériques disponibles, le groupe de Robert Smith a développé une sonorité bien à lui, eighties et nineties à la fois. Dés l'introduction "Underneath The Stars"( plus de 6 minutes tout de même), les vieux tics curistes sont tous au menu : réverbérations glaciales, effet chorus assigné à tous les instruments, batterie stadium, six-cordes rythmiques en balayage new wave permanent.

La voix de Smith arrive, empreinte de son affectation habituelle. Le but de ce disque ? 4:13 Dream s'adresse très clairement aux fans, caressés ici dans le sens du poil crêpé à chaque instant : les arrangements de guitare et basses tortueux qui ont traumatisé Nine Inch Nails, Placebo, Samshing Pumpkins ou Interpol sont bien présents (This Here And Now With You, The Perfect Boy) les envolées lyriques aussi (Sleep when im' dead). Eventuel problème, ces treize compositions barbotent, n'accrochent pas vraiment l'oreille : mélodies creuses monotonie des tempos...Dans un agencement étrange, les deux derniers titres sont ceuxpour lesquels le quatuor existentialiste sort envin de sa boîte : "The Scream" dont l'intéressante suite d'accords arabisants fait pousser à Smith un long hurlement, puis 'It's over " jam psychélique batcave, bien plus spontanée que le reste du disque.

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MessagePosté le: Sam Oct 18, 2008 22:37    Sujet du message: Répondre en citant

Coralie Bellule a écrit:
Bon, après toutes ces joyeusetés faisons du passé table rase et scrutons l'avenir (vive le rosé frais).

Chronique partielle du meilleur morceau (selon moi) de l'album -Underneath the stars. Le titre résonne déjà avec un de mes vers préféré de Cure "underneath the sky". Cette tournure incorrecte résume très bien pour moi la poésie enfantine de Mr Smith : "en dessous du ciel", au lieu de "sous le ciel", c'est très parlant. La nuance est peut être plus forte en anglais ?

Je me suis bien gardée de trop écouter le live, contrairement à la majorité d'entre vous, parce que je voulais la faire à l'endroit, pour une fois. La chanson finie, ciselée en version album comme son auteur l'a voulue, avant de découvrir ses variations éphémères. Quand on aime un morceau, on s'attache souvent plus fort à la première incarnation, le son s'imprègne dans le moindre détail et pour retrouver les sensations on a besoin de retrouver le même mix, les mêmes souffles... voire les mêmes altérations de bande pour ceux qui ont connu les cassettes.

Je trouve assez absurde de juger un album en le comparant aux versions live qui précèdent sa sortie, pour ne pas dire injuste : un cadeau empoisonné... pour le groupe. Depuis quand trouvons nous naturel de discuter davantage de la qualité de mix que de la qualité de la compo ? Un inconvenient de l'ère du net, peut être. Tout ça pour dire : ne vous gachez pas le plaisir en ayant des a-prioris ou des réclamations, prenez d'abord ce qu'on vous donne sans vous poser de questions.

Je ne parlerai pas de la première écoute, il n'y a que les journalistes qui osent chroniquer le premier soir (toutes des salopes Arrow ) . Et puis le premier soir était un Pink 4:13 Dream, même le champagne était rosé, et la lumière dansait avec un garçon nu.

Mais grace à cette première écoute, j'ai compris comment il fallait le prendre. Underneath the stars a réveillé l'echo de Disintegration (pas seulement à cause des carilllons, même si je le prends comme un indice malicieux de Mr Smith) et je n'ai vraiment compris Disintegration qu'après avoir fait comme Mr Smith il disait : "Cet album est mixé pour être écouté très fort", avait il écrit sur la jaquette de ma cassette.

Quelqu'un a déjà dit ici qu'il est utile d'avoir un bon equalizer - je nuancerais, le mien n'a que deux boutons, grave et aigus, mais les deux à fond. L'equalizage du garçon nu a plutot nui à ma premiere écoute (sans parler du fait qu'il était nu) . Alors, pour écouter sérieusement cet album, je me suis allongée seule dans le noir et le silence, comme pour Disintegration, avant de lancer le son très fort.

Il faut s'allonger parce que c'est le seul moyen d'être emporté dans les flots de sons. Le mix est aussi travaillé que celui de l'album Disintegration, on n'a jamais fini de frissonner sur de nouvelles fréquences. Tout cela est bien trop subtil et ciselé pour s'écouter à l'arrache à la radio, il faut s'abandonner pour ne pas passer à coté. C'est un vrai voyage au coeur des étoiles, et pas en dessous (quel menteur ce Smith)

Quelqu'un a dit que la version Lenoir ne pouvait pas être celle de l'album à cause des larsens - ben si, il y a même des larsens, mais parfaitement placés en fin de mesure.

Les couches de graves, batterie sourde et basse noyée, te soulèvent et te promènent, pour que tu sentes mieux les sons qui te pleuvent dessus, des flots et des flots qui tombent du ciel, et aussi des courants sous marins, la pluie qui clapote sur toi partout où tu ne pensais pas pouvoir la sentir, ca tourne, monte, descend, te prend à contretemps, des aigus -parfois juste le carillon, comme un chatouillis dans la nuque, parfois les larsens comme une tendre morsure- ces aigus tendent tes nerfs, pour que tu te relaches davantage au soupir suivant, la mesure suivante, flotter mieux, plus haut, la voix te caresse la tête et la nuque comme un point d'appui dans la lévitation, de bas en haut et de haut en bas, avec des effets, ca vrille et ca enfle, ca te laisse retomber avant de te resoulever à l'envers, bref, ca te retourne, c'est étincelant...

Evidemment très différent de certaines versions ou l'énergie du live fait gagner en force ce qu'elles perdent en subtilité. Mais pour l'émotion, je la trouve finalement plus forte car plus subtile ... infiniment plus riche sur album.

On ne fait pas ce genre d'album en un an. (parce que quelqu'un a dit que...) Rien que pour ce morceau je veux bien attendre les 4 ans, en vérité.
Bon je veux pas casser l'ambiance neuneu, mais je nuance mon propos, parce que si c'est parfaitement réussi sur Underneath the stars, le résultat semble parfois trop chargé sur d'autres morceaux, au point de sonner gros bordel compact mais pas carré - equalizage et couchée dans le noir ou pas. Parfois, trop d'effet tue l'effet, et je me demande aussi s'il n'est pas vrai qu'on perd des aigus en viellissant - ca expliquerait le mix un peu "grin grin" de Smith - comme quelqu'un a dit. D'autres perles pourtant, de vraies audaces et coups de maitre pour Cure. Mais j'en parlerai une autre fois - ou pas.

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MessagePosté le: Mar Oct 21, 2008 09:34    Sujet du message: Répondre en citant

Gromoko a écrit:
Le nouvel album n'a pas le même effet euphorisant pour tout le monde…





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MessagePosté le: Mar Oct 21, 2008 16:56    Sujet du message: Répondre en citant

New album shows us the same old Cure
The album relies on old sounds and new ideas.

By Kristin Torres
Oct. 20, 2008


Let's be honest for a minute here. Most bands of the '70s and '80s that are still somehow managing to walk, let alone swagger in some cases, have lost it completely. Take AC/DC: The legendary band's latest, Black Ice, came out Monday and most of us probably haven't jumped at the chance to listen to it just yet. But it probably sucks. And it's not even AC/DC's fault, necessarily. It's sometimes a slow, but natural, devolution to irrelevance that many a seemingly immortal act has suffered. In the words of Jack Black's "High Fidelity" character, "Is it in fact unfair to criticize a formerly great artist for his latter day sins? Is it better to burn out or fade away?"

Unlike AC/DC, The Cure never has to answer that question.

While they never stopped making music, they're still models of maintaining significance years after peaking long before most of us were born (looking at you, Rolling Stones).

The Cure's newest, 4:13 Dream, could have gone wrong twice. First and fatal would have been to desperately try to recreate the '80s: rag-doll thumps, gleaming guitars and poppy melodies burdened with lovelorn lyrics.

Second, it could have tried to catch up with the times. It's 2008, after all, and with a 32-year run, it'd be easy to reach out to the kids. Their sound could have gotten more dense and bleak or, God forbid, more electronic and synthesized.

But the album commits none of these sins. Instead, it's a springy, twirling effort that recalls the sounds of 1992's Wish, the band's most commercially successful record to date ("Friday I'm in Love," anybody?). It's a fabric that weaves all of these elements in a way that respects the '80s' heyday, updates for more than 20 years later and remains, simply put, The Cure.

The six-minute "Underneath the Stars" starts off the album and sets the foundation for what's to come: a tangle of featherweight acoustics, crawling vocals and some of the heaviest guitars the band has ever had. It's a dreary introduction that's no stranger to what the band has represented all these years. It, along with melancholy "The Reasons Why" and heavy, howling closer "It's Over," split the record in two.

On the opposite end, "Sirensong" is so reminiscent of 1985's The Head on the Door that it could have been "In Between Days" part two, or at least nixed and left on the cutting room floor. A breezy pop waltz with a classic Cure trick stuffed in every nook and cranny, it employs a familiar light, shaky percussion and the band's prototypal package of buoyant piano and gloomy lyrics. "Tell me you love me and beg me to stay/tell me you love me before it's too late," frontman Robert Smith sings.

Released in May, "The Only One" was the first in a string of singles issued on the 13th of every month up until the album's debut. It garnered positive reviews, most taking note of something that happens almost as often as Smith combs his iconic birds nest: upbeat lyrics to match an upbeat sound. Deviating from tales of broken hearts and brooding spirits, Smith swoons as he sings, "It gets better every day I play with you/It's such a scream."

The album is a brilliant schizophrenic ride of high and lows, like 1996's Wild Mood Swings, without the critical panning. And for once in his career with The Cure, Smith seems to have finally found requited love (which is a good thing, considering he's married).



http://www.themaneater.com/stories/2008/10/20/new-album-shows-us-same-old-cure/
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MessagePosté le: Mar Oct 21, 2008 17:12    Sujet du message: Répondre en citant

The X Phil a écrit:
ma review de l'album (qui n'engage que moi, évidemment !), postée aujourd'hui sur mon blog et sur un site de consommateurs pour inciter les gens à acheter la nouvelle merveille de Robert, noméo !


Depuis la sortie de « Wild Mood Swings » en 1996, chaque nouvel album de The Cure est accueilli par les fans du groupe avec un mélange d’hystérie mystique et de profonde appréhension. L’ex « plus grand groupe des années 80 », qui alignait chef d’œuvre sur chef d’œuvre jusqu’au monument « Disintegration » (plus grand disque du monde, il faut le rappeler) avait eu bien du mal à négocier le virage des années 90. Avec un « Wish » très apprécié, mais rarement pour des raisons objectives (j’adore ce disque, comme tout fan de Cure, mais il faut quand même avouer qu’il est bancal et loin d’être à la hauteur de ce qu’il aurait pu donner si Robert avait été au sommet de son art). WMS est pour pas mal de gens le pire album du groupe, malgré quelques fulgurances démentielles. « Bloodflowers » en 2000 est assez magnifique mais s’apparente à un Cure light où Smith court trop après les recettes de sa musique pour qu’on puisse s’en contenter. « The Cure » en 2004 est un album pop variant le meilleur et le pire du groupe, encensé à sa sortie, vite tombé dans l’oubli ensuite.

Avec tout ça, leur treizième opus ne partait déjà pas sous les meilleurs auspices ; il faudra y ajouter une gestation incroyablement longue et des choix artistiques annoncés qui faisaient très peur. Depuis 2 ans, Smith avait « réduit » le groupe à 4 membres, récupérant au passage son beauf et vieux complice Porl Thompson en plus de l’historique Simon et du maintenant fidèle Jason. Et pendant ces deux années, les annonces les plus diverses, sérieuses ou complètement farfelues, ont été faites à propos du futur disque, maintes fois repoussé. Double album de 30 titres, album pop, album rock, album dark, on aura tout entendu. Puis ce furent une tournée américaine repoussée soi-disant pour finir l’album (ça ne sera pas le cas), puis une tournée mondiale où ils ne chantaient quasiment que des anciens titres, alors que Robert clamait partout avoir du mal à écrire les paroles des dizaines de musiques déjà prêtes.
Au printemps dernier, enfin, on nous annonçait un planning de sortie d’un single le 13 de chaque mois pendant 4 mois, pour aboutir à la sortie d’un album intitulé « 4 :13 » en septembre… Planning à nouveau bousculé, même si on a bien eu les 4 singles, des chansons aux mixages controversés, qui ont déjà déchaîné les passions et les critiques acerbes. Mais aussi un disque de remixes inutile et un album au 27 octobre !

C’était donc bien mal engagé… Est-ce pour cela que, finalement, le résultat qui débarque ces jours-ci dans les bacs sous le titre définitif de « 4 :13 Dream » fait bondir de joie quasiment tout le monde (dans la communauté des Curistes en tout cas) ? Peut-être. Mais peut-être aussi que c’est surtout un très bon Cure, enfin. Qui n’atteint évidemment pas le niveau des grands disques du groupe, mais s’affranchit des limites qui hantaient l’écriture de Robert depuis presque 20 ans. C’est en effet un disque complètement décomplexé, où Smith et ses potes semblent juste avoir envie de s’éclater et courent très peu (ou de manière moins évidente) derrière leurs fantômes. Une petite collection de bombes pop-rock qui ne pètent jamais plus haut que leur cul et remplissent exactement leur mission, ni plus ni moins : faire plaisir, jaillir dans tous les sens, entraîner l’auditeur dans leur ronde, et faire passer un excellent moment. On sait qu’on ne doit pas forcément en demander plus à The Cure aujourd’hui ; le groupe répond donc aux attentes haut la main, et va même bien au delà. Pour l’album épique et noir qu’on attend depuis trop longtemps, il faudra attendre le prochain « dark album » prévu en 2009. Et qui – lui ! – a intérêt à être à la hauteur.

Pour de nombreux fans, la découverte de ce nouvel opus s’est faite en trois temps : écoute des singles et de quelques versions live de morceaux épars, découverte de l’album lorsqu’il a été joué intégralement au concert de Rome retransmis sur MTV, puis écoute du disque en lui-même. Comme beaucoup, les mixages des singles m’ont un peu inquiété, deux d’entre eux notamment (« The perfect boy » et « Sleep when I’m dead ») étant moins bons en studio que sur scène. Le concert de Rome rassurait déjà en partie sur la qualité de l’album, même si Robert n’y semblait pas en grande forme et qu’il y avait trop de bandes enregistrées. Le mixage final n’allait-il pas gâcher les chansons ?
Bonne question, d’autant qu’on pourrait aisément qualifier l’album de « surproduit » : tout y est en effet gigantesque, bourré d’échos, de réverbérations, d’effets sur la voix de Robert, de boucles synthétiques, de wah-wah sur les guitares… A la manière d’un Trent Reznor, Smith semble s’être « amusé » à empiler les couches de sons et à faire joujou avec ses machines… Et contre toute attente, ça fonctionne parfaitement ! Loin de dénaturer les chansons, cette débauche de son leur rend même le plus souvent justice. On se retrouve alors avec des chansons à la fois très bien écrites et très bien produites. Où chacun avec ses instruments (et Robert au chant) se donne à fond avec un enthousiasme et une implication qui font sacrément plaisir à entendre.

Underneath the Stars
L’album s’ouvre sur une exception : UTS est en effet le seul morceau long (6 minutes) dans la lignée du Cure mélancolique et sombre que l’on aime ; une intro poignante et sublime qui rappelle l’immense « Plainsong » ouvrant « Disintegration ». Emotion à fleur de peau, 6 chords bass de Robert, atmosphère planante, basse et batteries lourdes, guitares tournoyantes… tout y est. Evidemment le meilleur morceau de l’album, et de loin. Ca donne l’étrange impression de ne rien avoir à foutre là quand on écoute la suite, mais je ne voudrais pour rien au monde que ça n’y soit pas.

The Only One
Chanson entraînante à la « High » qui accentue la filiation de ce disque avec « Wish », « The only one » est l’illustration ultime d’un certain style de chansons pop de The Cure. Ce n’est pas ce que je préfère chez eux, mais dans le genre, ils ont quand même rarement fait mieux. C’est joyeux, enlevé, entraînant, et complètement irrésistible.

The Reasons Why
Typiquement un des morceaux les plus « rock » en live (avec ses guitares bluesy qui mènent le morceau, sa construction hyper classique couplets/refrains/pont/final…) qui prend une tout autre dimension sur l’album. Les effets ajoutés, principalement sur le chant, lui donnent un air plus rêveur (forcément…), et ce qui s’annonçait comme un de mes morceaux préférés du disque le confirme aisément.

Freakshow
Gros délire jazzy-rock aux paroles débiles qui débarque comme un météore entre deux chansons plus « sérieuses », « Freakshwo » a mis du temps pour se frayer un chemin dans mon cœur. Finalement, après des tas d’écoutes, cette blague potache de Robert se révèle en grand moment de portnawak jouissif.

Sirensong
Le rythme se calme un peu avec cette courte chanson reposant sur une guitare sèche et une slide-guitar inhabituelle mais superbe. Une parenthèse aérienne légère où Smith va explorer des terrains inconnus et nous laisse un petit moment en suspens avant de reprendre sa course furieuse jusqu’à la fin du disque.

The Real Snow White
Un des deux seuls morceaux qui me laissent dubitatif sur l’album… pour l’instant ? On verra. Là, c’est juste du rock surchargé avec trop de tout (de guitares, de rythmiques, Robert chante tout le temps sans prendre la peine de respirer…) et juste les 10 dernières secondes que je trouve sympas.

The Hungry Ghost
Comme pour « The Reasons Why », un morceau rock transfiguré par sa production, mué en un formidable single potentiel qui risque de mettre tout le monde à l’amende. Rien à dire de plus, c’est mortel, écoutez ça !

Switch
Quand Robert se lance dans le rock indus’ à grand renfort de boucles de batterie, de synthés, de guitares et de chant énervé… Ca donne ce « Switch » étonnant et accrocheur en diable.

The Perfect Boy
Au départ, TPB pouvait passer pour un morceau plus calme du disque, une autre exception aux côtés de « Underneath the stars » et « Sirensong ». Si le rythme est effectivement plus posé que sur les autres morceaux, ça reste quand même une solide balade rock aux belles paroles ; et encore une chanson entêtante qui résonne longtemps à l’esprit et s’impose comme une petite merveille à l’écriture fine.

This. Here and now. With you.
L’autre morceau qui me laisse coi… J’ai rien à dire sur ce truc bizarre qui essaie vainement de puiser dans la veine psychédélique de Robert mais n’y arrive que ponctuellement, sur un accord, une phrase, quelques notes. Mouais…

Sleep when I’m Dead
Comme « The perfect boy », un autre rock mid-tempo, dont on regrettera longtemps que les cavalcades des premières versions live entendues aient été un peu gommées. Le mixage est assez différent de la version single, le début étant plus planant et la suite moins « étouffée ». Une chanson au potentiel gâché, mais pour un résultat pas déshonorant pour autant.

The Scream / It’ Over
Et on arrive à la fin de l’album, deux dernières chansons qui déchirent tout et achèvent le disque dans une apothéose orgiaque de de bruit et de violence. Tout le groupe se lâche complètement sur ces deux chansons ; Jason attaque ses fûts comme s’il voulait les mettre en pièce, Porl martyrise ses guitares, Simon s’acharne à la basse, Robert hurle comme un damné. « The Scream » est déjà décrite comme une sorte de version studio du mythique « Forever », et il y a de ça en effet à travers cette progression impitoyable s’achevant dans une explosion furieuse après un cri ahurissant de Robert. « It’s Over » poursuit en fonçant à toute allure dans un tunnel de lave en fusion. Après ces 8 minutes explosives, on retombe brusquement dans la réalité, groggy, lessivé. Et le sourire aux lèvres. Jusqu’aux oreilles.



Il faut évidemment que l’album mûrisse un peu (beaucoup), pour voir s’il continue de tenir aussi bien la route sur la durée. Mais, je m’en fous : le nouveau Cure est génial, et c’est juste un bonheur incommensurable. Qu’il soit de courte durée ou qu’il s’installe dans mon paysage musical n’a finalement que peu d’importance pour l’instant. Je me contente de le savourer, et c’est énorme.

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MessagePosté le: Ven Oct 24, 2008 17:14    Sujet du message: Répondre en citant

Curiminette a écrit:
Une nouvelle review , source "la tribune de Genève"


The Cure, trente ans de rêves tourmentés
Culture | La bande à Robert Smith livre son 13e album, le très rock «4:13 Dream».



FABRICE GOTTRAUX | 24.10.2008 | 00:02

The Cure
© lionel flusin | The Cure. Leader charismatique du groupe anglais, Robert Smith poursuit depuis trente ans ses cauchemars les plus inavouables, dont il s’inspire souvent pour écrire ses chansons.

Il fut un temps où l’on se crêpait les cheveux jusqu’à ressembler à un épouvantail. Une époque, pas si lointaine, où l’on faisait l’«avion» dans les soirées disco, les bras en croix, un tricot anthracite flottant sur les épaules et de grosses baskets blanches aux pieds. Pour couronner le tout, on prenait – si possible – un air blafard. Romantique, à vrai dire. Sans que le terme soit admis pour autant.

Cette drôle de fête avait sa musique, «new wave» d’outre-Manche, «cold wave» du côté francophone. Toutes sortes de choses qui ne marinaient jamais bien loin d’une autre famille toute aussi joyeuse, les gothiques, les «goths». L’époque avait ses héros, au premier rang desquels ce chanteur affublé d’un masque de folie, le regard souligné de mascara, rouge à lèvres bavant et coiffure en pétard.

Malentendu initial

Vous l’avez reconnu? Robert Smith, chanteur et guitariste du groupe anglais The Cure, fidèle compagnon de bien des rêves adolescents, fêtera l’année prochaine ses 50 ans. Pour sa part, le groupe en comptabilise trente. Ce qui n’est pas mal non plus. Ajoutez-y un treizième album, distribué dès aujourd’hui, et faites le calcul.
En effet, des «curistes», ces fans du bonhomme, on n’en croise plus beaucoup dans les rues. Normal, ils ont vieilli, eux aussi. Trente ans, c’est dire…
Tout avait commencé en 1978. Par un malentendu. Un gros. Baptisé Malice puis Easy Cure, le groupe à Robert, jusqu’alors cantonné dans les reprises de Jimi Hendrix, enregistre cette année-là son premier titre marquant, Killing an Arab, inspiré de L’étranger de Camus. Robert Smith a beau ne se faire l’écho que de la crise existentielle du romancier français, l’extrême droite anglaise interprète la chose tout autrement. On imagine la suite. Suspicion de xénophobie, bagarres au concert. Et gros coup de pub, tout de même.

L’essentiel, du coup, se transporte ailleurs. Avec l’arrivée de Robert Smith et son armada de figures cauchemardesques, le rock se laisse tenter par la psychanalyse. Voire la psychiatrie. Ce bon Monsieur Smith, déjà, scrute son subconscient, s’envoyant ici une palette de films d’horreur, sondant plus loin ses pulsions suicidaires.
Trente ans ont passé. En 2008, les rêves de Robert Smith valent-ils encore le détour?

Réponse possible avec le treizième opus, trop vague à notre goût. Mais qui sait? «Pour ma part, je ne connais rien avec certitude. Mais la contemplation des étoiles me fait rêver.» Placée en fin de livret, après les remerciements, la phrase est signée d’un autre esprit torturé, Van Gogh.
❚ The Cure, «4:13 Dream», CD Geffen/Universal.
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MessagePosté le: Lun Oct 27, 2008 17:28    Sujet du message: Répondre en citant

4:13 Dream renvoie à toutes les périodes passées du groupe, entre fun grinçant et désespoir ironique. : DR

New wave. Le groupe emblématique de la new-wave n'a pas encore tout dit.Robert Smithreste le grand maître du psychédélisme gothique, drôlement étrange.
Le plan marketing, bien que bizarre en ces temps de téléchargement semblait bien rôdé. Trois singles sortis chaque 13e jour des mois précédant la sortie de 4:13 Dream, prévu le 13 septembre. Finalement, le disque ne sort que demain, mais il a bien été précédé par trois disques 2 titres.

D'abord Freakshow, entre rock et cabaret, pastiche doublé d'une furie planante qui rappelle que Robert Smith est fan d'Hendrix. Puis, le pétillant bien qu'un peu inquiétant Sleep When I'm Dead. Enfin,l'ample et pop Perfect Boy qui pourrait être conquérant s'il n'était poissé des demi-teintes mélancoliques habituelles.

L'album éponyme The Cure (2004) rappelait que, 28 ans après ses débuts discographiques, le chanteur-guitariste-compositeur du groupe à géométrie variable n'était pas cuit. Sa voix fervente et un peu atonale influençait la jeune garde britannique. Ses explorations des sonorités ouateuses et réverbérées continuait à faire école. Et lui avait encore de beaux tourments à enregistrer

4:13 Dream confirme qu'il ne faut pas attendre de révolutions, mais que Smith, entouré des anciens Simon Gallup et Porl Thomson dispose d'un champ suffisant pour explorer, avec bonheur, son territoire de prédilection.

Ses fantaisies de conte fantastique en mascara, ses glauqueries romantiques, l'ambiguïté asexuée, au-delà d'un vernis prévisible, savent fouiller dans les tréfonds de la personnalité de l'auditeur. Comme tous les grands psychédéliques anglais, depuis Syd Barrett, Robert Smith trouve beaucoup de son inspiration dans l'univers à la fois effrayant et rassurant de l'enfance. C'est le secret de sa jouvence.

4:13 Dream renvoie à toutes les périodes passées du groupe, entre fun grinçant et désespoir ironique, sautillement et reptation. Avec un allant rock plus marqué qu'à l'habitude. La collection fera mieux que contenter les convertis.

Le rêveur et solennel Underneath the Stars et le rock héroïque mais blême The Real Snow White sonnent comme deux des meilleurs titres du groupe. Sans doute parce qu'ils offrent une nouvelle facette du Cure déprimé qui toujours a adouci le spleen.


http://www.ouest-france.fr/The-Cure-fait-toujours-de-delicieux-cauchemars/re/loisirsDet/actu_3724-731060------_actu.html
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MessagePosté le: Lun Oct 27, 2008 17:33    Sujet du message: Répondre en citant

Critique audio (avec extrait de l'album)

http://www.telerama.fr/musique/rock-4-13-dream-de-the-cure,35141.php
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MessagePosté le: Mar Oct 28, 2008 11:11    Sujet du message: Répondre en citant

27-10-2008 22:58

Un Cure pour l’hiver

Le groupe de Robert Smith revient avec un album presque joyeux



The Cure, on a tous grandi avec et tous les albums, dont Three Imaginary Boys, Pornography, The Head on the Door et Disintegration, tiennent une place importante dans notre collection de CD. Et puis The Cure, ça fait du bien. Car on peut toujours l’écouter et replonger dans nos années ados. Le chanteur, Robert Smith, est resté le même, comme un vieux copain de lycée : mêmes fringues noires, même coiffure en pétard et même rouge à lèvres carmin qui bave. La musique du groupe britannique a aussi gardé son côté gothique rêveur sur fond de new wave, de pop et de riffs.

Cela fait quatre ans qu’on attendait un nouvel album studio. Au début, 4:13 Dream devait être un double album, puisqu’ils avaient enregistré une trentaine de chansons. Mais finalement, ce sont une douzaine qui ont été retenues. Robert Smith a dû les choisir par un jour ensoleillé, car la plupart respirent la joie de vivre, et il n’hésite pas à nous bercer entre rêve et cauchemar...

Un retour aux sources

Alors que 4:13 Dream commence par le très mélancolique “Underneath the Stars”, on enchaîne avec un morceau beaucoup plus enlevé, le premier single, “The Only One”, un titre qui détermine l’ambiance plutôt positive, et donc pop, de l’album, tout comme “Sleep When I’m Dead”. “Freakshow” est, comme le titre l’indique, délirant et énergétique, suivi de près par “Sirensong”.

Vers la fin, c’est le retour aux abysses de la noirceur habituelle de Cure, qui laisse la pop derrière lui. Sur “The Scream”, la guitare de Porl Thompson, de retour après quatorze années d’absence, se tortille en harmonie avec les cris de Robert Smith. Ça se poursuit sur “It’s Over”, clôturant l’album sur des notes complexes, où les sons opposés s’enlacent.

Au final, c’est du pur Cure classique : sombre et lumineux, sérieux et léger.


http://www.metrofrance.com/x/metro/2008/10/27/865JVXBVqRFE/
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MessagePosté le: Mar Oct 28, 2008 11:31    Sujet du message: Répondre en citant

Critique audio sur France Info:

http://www.france-info.com/spip.php?article203880&theme=81&sous_theme=336#
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MessagePosté le: Ven Oct 31, 2008 08:00    Sujet du message: Répondre en citant

rendal a écrit:
Allez critique très rapide de ce dernier album (en date).
On peut avouer que ça ne commence pas très fort dès qu'on a l'album en main : la pochette est affreuse, "The Boy I never Knew" n'y est pas (et donc ce titre n'existe officiellement nulle part...) et "It's Over" sonne beacoup moins bien comme titre que "Baby Rag Dog Book". Des détails ? Ok, passons à l'écoute.
on peut juger ce disque de deux manières : 1)par rapport à son époque. 2)par rapport au reste de la carrière du groupe.
La première méthode est sans appel : par rapport aux bons disques de cette année, The Cure est largué ! Ecoutez les derniers Portishead, The Kills, Bloc Party, Kings Of Leon, etc...et passez ensuite "4 13" la comparaison est cruelle....ce qui n'était pas le cas de son prédecesseur "The Cure" sorti en 2004 et qui tenait la dragée haute à la concurence.
Justement en comparaison avec la discographie récente du groupe, "4 13" offre un visage pop sans tomber dans Le Grand N'Importe Quoi de "Wild Mood Swings". Les points positifs ne manquent pas :
-le premier quart d'heure du disque (UTS/TOO/TRW) est excellent, ainsi que la fin du disque (TS/IO) qui donne une sacrée pêche au tableau final ;
-Porl se fait discret et après avoir un ou deux os à ronger ("Freakshow, The real snow white), il fait son boulot de guitariste avec beaucoup plus en finesse qu'auparavant ;
-Smith crie beaucoup moins, chante beaucoup plus et sa voix et mixée bien en avant ce qui est appréciable (même si on sent bien les paquets d'effets en production).
Par contre, je regrette deux défauts déjà remarquée chez Robert Smith et qui sont flagrants ici :
-son incapacité à finir correctement une chanson. Prenez UTS ou TPB, titres excellents mais gâchés par une fin top abrupte. On espère la reprise du thème d'UTS, un dernier refrain pour TPB...et ça s'arrête net !
-et l'incapacité pour Smith de faire simple : les mélodies se perdent sans que l'on puissent les reconnaître. "Trop de notes" a-ton envie de lui crier. C'est vraiment dommage car, s'il avait su simplifier son écriture, Smith tenait sur ce disque de vrais joyaux (THG par exemple).
L'impression est assez mitigée : sans faire honte, on a le sentiment qu'on est passé à côté d'un bon album alors que le résultat final ne devrait pas laisser de grands souvenirs d'ici quelques temps...

rendal
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MessagePosté le: Jeu Nov 06, 2008 19:42    Sujet du message: Répondre en citant

Au long Cure
CritiquePop. Robert Smith et ses acolytes de la première heure sortent un treizième album au charme estompé.


DIDIER PÉRON

4:13 Dream
(Geffen/Polydor).

Ecouter le 13e album de The Cure consiste à se verser dans l’oreille un étrange brouet à grumeaux sans consistance, ni nécessité. A bientôt 50 ans, Robert Smith tient sous assistance respiratoire un groupe qui, depuis dix ans, enchaîne les disques inutiles et parfois même franchement lamentables.

Les derniers grands titres du groupe de Crawley datent de 1992, de l’album Wish , notamment le morceau de bravoure On the Edge of the Deep Green See. Depuis, les disques se suivent selon un rythme nettement ralenti (une moyenne de quatre ans entre chaque opus) et sont tous plus inquiétants les uns que les autres, cherchant à rebrousse-chemin la formule mystique des chefs-d’œuvre du passé.

Le problème, c’est que la fidélité du fan de base ne se dément pas et, mieux (ou pire), le public de Cure se renouvelle. A tel point que les derniers concerts du groupe, d’hallucinantes prestations fleuves de plus de quatre heures égrenant à peu près l’intégralité du catalogue, drainent dans le monde entier des foules pâmées de légionnaires mélancoliques. Il est vrai que sur scène, Smith, gros comme Orson Welles, le visage peinturluré tel le Joker du dernier Batman, continue de fasciner tant il n’est plus possible de faire la part de la personne et du masque, ni de trier entre le disque rayé des pulsions suicidaires adolescentes (bien révolues apparemment) et la détresse réelle d’un type qui serait en quelque sorte tombé dans sa blague. Quand il chante, avec cette voix qui semble fuser du corps d’un enfant éternel qu’on éduque, dans un coin poussiéreux du cosmos, en lui sautant dessus à pieds joints, le frisson continue de passer dans l’échine des plus blasés.

Sur disque, en revanche, le sortilège n’agit plus depuis belle lurette. La confusion règne, la surcharge de la production accroche partout ses effets filtrés, ses moulures baroques, et Smith, véritable Castafiore en cheveux, a l’air de trépigner de rage et d’impuissance au milieu des décombres d’une existence intégralement plaintive.

On ne peut pas lui en vouloir vraiment, il fait de son mieux et il a été génial. La réédition des anciens disques remastérisés en version Deluxe le prouve. On a l’impression qu’aujourd’hui, face au micro dans le studio d’enregistrement, Smith et ses acolytes de la première heure, Simon Gallup et Porl Thompson, s’ennuient et couvrent l’absence d’idées neuves par du tapage et des simagrées. Toutes les chansons de 4:13 Dream sont peu ou prou des resucées, telle l’ouverture, Underneath the Stars, autoparodiant celle de Disintegration,Plainsong.

On retiendra quand même Freakshow, single potentiel serré en 2 minutes 30, ou The Hungry Ghost, un titre atypique, puisque Robert Smith s’y énerve contre le consumérisme («Tous les trucs dont on ne veut pas/ On les a quand même […]/ C’est le prix que nous payons pour le bonheur.»)
.

http://www.liberation.fr/musique/0101167642-au-long-cure
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MessagePosté le: Sam Nov 08, 2008 19:03    Sujet du message: Répondre en citant

deadivo a écrit:
Une chronique de 4:13 Dream sur le webzine Trinity


"Après quatre singles peu convaincants essaimés le 13 de chaque mois et un EP de remixes pour faire patienter encore un peu, l'album est finalement sorti fin octobre. Attendre quelque chose de The Cure n'est plus forcément de mise depuis de longues années, depuis "Disintegration", et malgré quelques réussites sur "Wish", "Bloodflowers" ou "The Cure", chaque disque manquait cruellement de vie et de cohérence, tour à tour empâtés, longs, brouillons ou décousus. Quelques sursauts le temps de concerts souvent magistraux entretenaient la flamme de vieux corbeaux conciliants. Un nouvel album, le treizième donc, parcourant les rêves ou plutôt les vagues existentielles de Robert Smith, un disque qui s'ouvre sur "Underneath the stars", un prélude plombé, grandiose et épidermique. Tout est dit, le son, la mélodie, le chant intimiste chuchoté, les brisures rythmiques, un catalyseur de frissons, envoûtant. Le ton est donné, The Cure a retrouvé la cohérence sonore et l'équilibre, la présence de Porl Thompson à la guitare apporte beaucoup, la basse est beaucoup plus présente et Jason Cooper trouve de mieux en mieux sa place en développant un jeu personnel. Dès le second titre, "The Only One" (l'un des 4 singles), la magie pop aérienne et euphorisante fait effet, si la lignée "Just Like Heaven" est évidente, le souffle et l'énergie emportent et le titre est étrangement transfiguré dans cette version album (ce qui se vérifiera sur les trois autres dont les 13mix des versions singles étaient également assez fades). Au fil d'un disque aux titres courts et à la durée restreinte (50 minutes), on retrouve l'univers d'un The Cure entre pop, onirisme et tension. Sur 13 titres, près d'une dizaine résonnent à mesure des écoutes, entre sommets: l'ouverture ("Underneath the stars"), "This, Here and Now, with You", "Sleep when I'm dead", "The Only One", dérapages saisissants sur "The Scream" ou le final chaotique et presque excessif "It's over", des titres qui se révèlent comme l'épique "The Hungry Ghost", le lancinant "The Perfect boy" (écho à la "Perfect Girl" de "Kiss Me, Kiss Me, Kiss Me) ou le galop rageur de "Switch". Si la tentative "british beat" très sixties de "Freakshow" est un peu malhabile, "4:13 Dream" est dense, vivant et nourrissant dans son ensemble. Depuis près de quinze années The Cure n'avait pas produit un album de cette présence, impliqué jusqu'à l'os, ciselant un son à leur mesure (l'un des aspects clé de ce disque) et maîtrisant de bout en bout des variations comme aux plus belles heures du groupe. Un grand disque de 2008 tout simplement!

Silver Edward

http://www.asso-trinity.org/Trinity-Chroniques.php?page=affiche&chronique=199

Un album qui renoue avec un son aéré et une cohérence depuis longtemps absents dans les disques de The Cure.
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MessagePosté le: Mar Nov 18, 2008 16:59    Sujet du message: Répondre en citant

Les Inrocks N°677

Richart Robert


A Cure d'idées

Robert Smith et ses sbires fêtent 30 ans de carrière avec un album sans flamme ni saveur: la messe est dite?

"Cheveux longs, idées courtes", fulminaient jadis les vieilles barbes pestant la chienlit de l'après-68. Comme beaucoup d'enfants du punk, Robert Smith recycla sans doute ce slogan pour fustiger les musiciens à poil long qui avaient encombré l'horizon des seventies. C'était il y a trente ans, son groupe n'en était qu'à ses premiers vagissements, et il ne s'imaginait pas qu'il allait lui-même devenir l'un des plus gros mammouths de la scène rock.
Depuis les années 90, la carrière de The Cure ressemble à une histoire sans fin, rythmée par les seuls caprices de son leader: Smith, aujourd'hui, sort des disques avec l'entêtement d'un gosse qui refuse de ranger ses joujoux à l'heure du marchand de sable. Grâce à lui, il faut bien reconnaître que le parcours des Anglais n'aura pas toujours été un long fleuve tranquille. Avec le rugueux The cure (2004), il avait ainsi jeté un volumineux pavé dans la mare où son groupe semblait croupir: la rage au poing et la bave aux lèvres, il avait renoué avec une urgence et une tension dont on ne le croyait plus capable.
A l'écoute de 4:13 dream, on se dit que ce salutaire coup de sang lui aura surtout permis de masquer les carences de son inspiration. Précédé par quatre singles qui n'auront guère marqué les mémoires, cet album ramène The Cure vers des rivages plus pop. De toute évidence, le groupe a retenu les bonnes leçons de son disque précédent: il joue sec, compact. Le problème, c'est que Smith part ici à la pêche à la chanson idéale sans s'être muni du moindre hameçon mélodique: à l'exception de Underneath the stars, premier titre plutôt bien gaulé, on sera bien en mal de citer un seul morceau qui, à défaut d'être mémorable, pourrait au moins être mémorisable.
Triste enchaînement de propositions informes de resucées grossières (la bien mal nommée The only one, énième chansonnette calquée sur le patron de In between days, Just like heaven ou Friday i'm in love), 4:13 dream renvoie l'image problématique d'une formation pleine de jus, mais à court d'idées. A l'époque où The Cure surfait sur le tsunami du succès planétaire, Robert Smith avait coutume d'amuser les journalistes en leur annonçant qu'il allait saborder son groupe et se lancer dans une carrière solo. Il serait peut être temps qu'il mette sa menace à exécution.

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Tetsuo
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MessagePosté le: Ven Nov 21, 2008 07:54    Sujet du message: Répondre en citant

LCI.FR

The Cure
4:13 Dream
un CD, 13 titres
Geffen records
16,99 €


Depuis les débuts des années 1990 et Wish (1992), avec The Cure, le timing est désormais clair : un album tous les quatre ans. 2008 ne déroge pas à la règle avec l'arrivée, avec beaucoup de retard il est vrai par rapport aux prévisions, de ce 13e album baptisé... 4:13 Dream (4:13 Rêve) -faut-il y voir une symbolique dans les chiffres ? Mystère.

Ce retard dans la livraison a entraîné deux choses assez curieuses d'ailleurs : tout d'abord, Robert Smith et ses comparses ont effectué leur tournée printanière sans véritable nouveau matériel. Les concerts ont alors servi surtout d'essai pour tester les futures compositions -comme ce fut le cas à Bercy en mars où Freak show fut le seul nouveau titre joué devant 17 000 spectateurs abasourdis par un show hallucinant de... 3h30 (!). Ensuite, quatre singles ont été commercialisés entre mai et septembre, chaque 13 du mois (encore le 13 !) -on se demande bien pourquoi l'album est ainsi sorti le 27 octobre et non pas le 13...

C'est terminé ?

Comme d'habitude ou presque, 4:13 Dream est surtout une œuvre de Robert Smith, par Robert Smith pour Robert Smith plus qu'un œuvre de The Cure -pour l'occasion, l'ex-idole des ados des années 80, qui approche aujourd'hui de la cinquantaine, est entouré de trois consorts, dont l'historique Simon Gallup. Et les deux premiers titres donnent le ton : on est bien dans l'univers "curiste". Comme d'habitude pour le titre d'ouverture, Underneath the stars se distingue ainsi par son longue intro et son univers planant. Dans la foulée, The only one, au rythme plus rapide, sonne très pop. La suite est à l'unisson, entre des tendances allant de la new-wave (The real snow white) à la guitare (The hungry ghost).

Et pour rester dans la symbolique des chiffres, le 13e et dernier titre de ce 13e album studio s'intitule It's over (C'est terminé). Rêve prémonitoire ? Taquinerie de Robert Smith à ceux qui ne manqueront pas de lui rappeler qu'il est peut-être temps de passer la main ? Réponse a priori dans quatre ans.
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