YANN TIERSEN + MIOSSEC

[Ivlo Dark]

15 jours passés au Vauban, en terre brestoise, à composer et créer.
La rencontre avait déjà eu lieu entre les deux finistériens et un certain Dominique A pour le jour de l'ouverture.
Deux univers si proches en fougue et émotion devaient fusionner pour un projet artistique très attendu.

Christophe Miossec croisé jadis à l'époque de boire le bien nommé et Yann Tiersen outre moulte de ces prestations vu lors d'un concert de Sloy et d'une défaillance de Morcheeba (à discuter de tout et surtout de rien devant un jus de houblon bien frais)
Bref, je ne pouvais manquer ce rendez-vous unique en son genre, surtout que je crèche à 5 grosses minutes à pied de la salle.

J'arrive donc à la Passerelle , limite un peu à la bourre (apéro oblige) ... il y fait extrèmement chaud et les places sont quasi toutes prises ... direction donc le balcon avec vue imprenable sur la scène (et bientot le crane dégarni du sieur Miossec)
dans un fauteuil rouge vif et hyper confortable j'attends le début de la prestation.

Les lumières s'éteignent et une clameur amplie l'espace ... En toute décontraction les protagonistes entament leur set ...
Miossec d'un charisme sans égal, avec toujours cette voix si rocailleuse et sensible lève l'ancre pour le début du voyage, accroché au pied de micro qui va passer une soirée très remuante.
Tiersen a laissé de coté accordéon et violon pour ne laisser la place qu'à un piano et une guitare d'une beauté sonore et visuelle qui me fout les boules !
Adieu les contines d'Amélie, c'est bien de rock qu'il s'agit ... au grand désarroi de quelques voisins.

Miossec va de sa vanne habituelle ( "salut camarades grévistes ... le batteur voulait faire grève mais on a kidnapper sa belle-mère" ) ...
les titres s'enchainent, des créations floquées du label PAS ENCORE SUR LE Marché ... les choses de la vie toutes simples:
des joggeurs du dimanche, à un certain Jésus dont on aimerait qu'il nous prenne encore une fois dans nos bras, un manège, l'amour encore et toujours ...
Une écriture au silex qui se marie magnifiquement aux mélodies fabiquées pour l'occasion.
On passe d'une beauté minutieuse et nostalgique à des montées volcaniques pleines de rages.

Pour accompagner les deux troubadours: des ondes Marteneau (dans des oscillations classiques comme en guise de synthétiseur des plus baROCK)
un batteur en face qui se fait méchament charrier par Christophe ...
un guitariste muni d'un archet aux effets sublimes ... l'incontournable basse.

Kala, extrait des retrouvailles est retravaillé et me fais dresser les poils ... limite la chair de poule malgré la chaleur ambiante.
La chanteuse invitée pour l'occasion en toute modestie arrive à donner un coté fébrile au morceau avant un final fracassant: à couper le souffle !

Le son est tout simplement superbe, l'acoustique de la salle destinée le plus souvent au Théatre, les ballets, et la musique de chambre magnifie les harmonies distillées par le groupe.

La rade offre une image en noir et blanc, l'humilité des hommes qui sont pourtant si grands !

Tiersen fait une pause blague (Moïse accroché à une branche au bord du ravin ...) un grand moment de .............. solitude.
Miossec s'excuse presque de devoir s'accroupir pour lire les fraiches paroles de cet exercice de haut vol.
On assiste finalement plus à une grosse répet' entre potes ; une grande part à l'improvisation malgré une tenue impeccable dans l'éxécution des titres.

Moment de magie, Christophe au chant et Yann à la guitare pour
je m'en vais ... troublant à souhait et applaudi à sa juste valeur.

Concert trop court malgré deux rappels et un final sur la perçeuse brut de décofrage.
Un public ravi certainement mais trop snob et sans doute un peu surpris par l'originalité de la performance.

Pour ma part une très belle surprise sortie du chapeau des deux compères, en attendant la concrétisation de cette collaboration sur galette.

[kami]

merci suberbe

[bertrand64]

belle review Ivlo !
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remettons au goût du jour le jeu " STOP BEURK " !

[like_cockatoo]

merci pour cette review, il y a un article sur Miossec et Tiersen sur le site
des inrocks, un disque est prévue à la rentrée 2009

http://www.lesinrocks.com/musique/musique-article/article/miossec-tiersen-amour/
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I was in the wrong place at the wrong time
This is not a dream
This is how it really is

[Ivlo Dark]

merci

dans la review sur le concert du Quartz il parle aussi de FUCK ME ...
étrange morceau en effet à la mélodie douce et aux paroles plus crues, un vrai bonheur !
étrange d'ailleurs que j'ai oublié de le mentionner.

Vivement le cd

[black-eyed]

Merci pour ta revue Ivlo, j'ai complètement zapper ce concert , sans doute trop pris par mon proche trip londonien.J'était allé les voirs à Ouessant c'était terrible ( surtout Tiersen car Miossec n'a du faire que 4 ou 5 mrcx) et à renouvelercette année car ils sont , apparament, programmés, que du bon

[headbanger]

Merci pour la review. J'aurai aimé voir ce concert!
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[Tetsuo]

Merci pour la review Ivlo

[Ivlo Dark]

concrétisation sur CD avec l'album Finistériens

http://www.christophemiossec.com/cms/


Nouvel album réalisé par Yann Tiersen Sortie le 14 septembre Il y a des rencontres inéluctables. Des routes qui semblent destinées à se croiser, des chemins de traverse qui finissent par se rejoindre. Si Christophe Miossec et Yann Tiersen n’avaient encore jamais emprunté la même voie, c’est parce que l’un comme l’autre étaient trop occupés à tracer leurs propres sillons en dehors des sentiers rebattus. Deux parcours bien singuliers, qui ont fini par déboucher sur une étape partagée. Il faut dire qu’il y a assez de points communs entre ces deux voyageurs hors du commun : finistériens tous deux, terriens et marins à la fois, Brestois, quoi … Un vrai tandem. Le septième album studio de Christophe Miossec ne ressemble à aucun des précédents… ou à tous à la fois. Indéniablement, c’est du Miossec, du vrai : ces galops de rimes à l’émotion contenue, ce lyrisme cru au romantisme farouche, cette voix à fleur de gorge, ces odes douces amères à la houle frissonnante, au ressac irrégulier, à l’image de ces mélodies qui serpentent et s’insinuent. Y’a du tangage, y’a du roulis, mais comme bercés, enveloppés des brumes sonores tissées par Yann Tiersen, à la fois drues et aériennes, compactes et précises, aux reflets quasi symphoniques, pianos, cordes, guitares et percussions unis dans le même mouvement ondulatoire. L’air de rien, « Finistériens », album brestois buriné et sculpté à quatre mains, mi-Tiersen, mi-Miossec (Tierssec ou Miossen ?), marque une nouvelle étape dans la carrière d’un bourlingueur pas encore rangé des embruns. Un disque qui brûle, qui boit, qui baise, qui prend et qui étreint. Tout Miossec pour le prix d’un.

[olipunker]

C'est comment? Je viens d'écouter les extraits sur Amazon, çà a l'air pas mal.
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La vie en rock sur https://twitter.com/rock_inpop

[dark kiss]

une beauté cet album!
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peace&fuck

[Lacrymocratie]

Très bonne surprise hier soir à Beauvais.

Un vrai rock&roll animal.
Sobre,claudiquant (Miossec se déplace avec une canne,séquelle d'une opération du genou) mais éructant du début à la fin du concert.
Un fauve.
Violence rentrée.

Reprise ratée d' "Osez Joséphine" mais pas grave.Ils étaient potes(de bitures notamment...).

Le plus séduisant sourire du rock français.
De ces sourires qui ne cachent presque rien de la rudesse et de la tendresse de la vie.

[Ivlo Dark]

Vu hier dans la salle où il y a peu je répétais avec les N12 ...

Miossec touchant et rageur, sublime sur les joggeurs du dimanche puis l'incontournable fidélité ...
le finistérien surf entre le nouvel album et les vieilleries tel un funambule accroché à son pied de micro (le pauvre a souffert )
Un son très moyen par contre au bout de quelques titres, dommage car si le tonnerre résonne, la voix de Christophe n'a plus de puissance.
Chose vite règlée par un roadie servant aussi (souvent même) de souffleur.

La dernière fois que j'ai vu l'artiste écorché avec son pote Tiersen il n'y avait pas de flammes dans la salle, sur scène des ébauches de chansonnette tout au plus.
Cette fois-ci on passe de l'émotion la plus touchante (Je m'en vais - Une Fortune de Mer) aux effluves les plus animales pour cité justement les propos de Stéphane

Le violoniste (belge comme la bière avalée à haute dose par le compère à la guitare - à en rendre jaloux le chanteur -) nous offre un leçon de virtuosité punk !!!
2 reprises bien vues et bien venues: Osez Josephine du regretté Alain Bashung, La Mélancolie du également regretté Léo Ferré.

en rappel quelques vannes bien pesées et locales et la folie sur Oh non non non je ne suis plus saoul ...
Ma chérie est au ange !


çà manque franchement de bière fraiche dans la salle mais sinon on y est: l'évasion ...

Miossec se tarde de partir, il semble heureux même si les stigmates des jours moins glorieux marquent son visage.
Un visage souriant et une délicate attention à la toute jeune fillette du 1er rang: une recommandation en bon père de famille pour ne pas qu'elle soit trop proche des enceintes avant de lui lancer un tambourin en guise de cadeau.
Miossec en est presque honteux de confusion.
A l'image de sa musique: humble, généreux et terriblement humain !