MBV Remasters

[sly]

Mais alors en lisant cette passionnante interview (le mec est d'une intelligence rare à l'égal de sa musique) on apprend que MBV est un album récent et que l'album commencé il y a 20 n'est toujours pas terminé !!!
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Please come home

[rendal]

A l'écoute de "mbv" j'ai plutot le sentiment que c'est l'album commencé il y a 20ans qui vient d'être commercialisé...

rendal

[Tetsuo]

je crois ne jamais avoir écouté un morceau de ce groupe.

ça m'a toujours semblé assez inaccessible comme musique. Il faudra bien un jour...

[tof]

Rien que pour 'You made me realise' en live, je crève le concert !!!!!!!!!!!!!!!

[PHILOU?]

vous allez peut-être hurler... mais je découvre tout doucement ce groupe... Ca me fait vachement penser à RIDE... (Groupe que j'aime bien et que j'ai vu à Londres en 1991).
Ca ne vous fait pas penser à RIDE?

[TOBERR]

Non
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[PHILOU?]

ah bon!

[TOBERR]

Bah oui... non?
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[Gone!]

Ride est un peu moins "noisy" dirons nous, enfin si on peut dire ça ainsi.
Mais par certains aspects oui
Une vague musicale des meilleures qui soient.
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I can sing, I can dance, I can laugh
As if nothing ever changed
But without you, without you
It can never be the same

[Lacrymocratie]

Je viens d'acheter le remaster de "Nowhere".
Énorme

Il y a des points communs évidents entre Ride et MBV

[sly]

[rendal]

J'ai toujours eu les pires peines à décrire le son de "Loveless" à part donner l'image d'un 33 tours dont l'axe serait désaxé...

[Lacrymocratie]

C est curieux , j'ai pas vraiment envie d'écouter...en revanche ,un concert ,j 'y cours... (remember Paris 92 et 2008)

[Ivlo Dark]

Shoegaze : courant musical appartenant au rock alternatif apparu à la fin des années 80 et qui se caractérise par une approche à la fois bruitiste et mélodique de la musique.

Autisme : Trouble du développement humain caractérisé par une interaction sociale et une communication anormale avec des comportements restreints et répétitifs.

Arlésienne (personnage invisible ou personnage fantôme) : Type de personnage de fiction qui est décrit mais qui n'apparaît pas en chair et en os.



Une fois ces trois définitions essentielles posées, il ne me reste plus grand-chose à vous dire de MBV, 3ème effort du groupe de Kevin Shields, génie pour les uns ou fou furieux pour les autres. Sorti après plus de 20 ans d’attente et à la surprise quasi générale, MBV est le digne successeur du fameux et fumeux LOVELESS.

Un dimanche sanguinolent, un dimanche sous la pluie. Une pochette tendance monochrome bleu de Klein et une entrée en matière noyée dans un capharnaüm sonore que l’on avait failli oublier après des années de disette (SHE FOUNDS NOW). Le chant éthéré de Bilinda Butcher est plus éloigné que jamais, totalement perdu derrière ce mur de son aux distorsions dévastatrices - la carte de visite des irlandais -

ONLY TOMORROW qui enfonce un peu plus notre impatience dans un rêve agité. La révélation finalement en filigrane d’un nouvel état d’esprit malgré le procédé paramnésique.

Si LOVELESS était distordu et violent, l’ambiance du cru 2013 est empreinte de suintements atmosphériques qui plongent l’auditeur dans un éveil paradoxal. Sur le chant des cathédrales organiques d’IS THIS AND YES le mysticisme glacial prend le pouvoir sur nos sens. Les murs tremblent et les enceintes se réjouissent de cracher enfin !

MY BLOODY VALENTINE ne se contente pas de titiller notre appareil auditif … Le moment est désormais au voyage immobile histoire de nous faire planer encore plus loin : Un périple audacieux caressé de progressions statiques en miaulement saturés échappés d’une scie à métaux !

Les saccades orgasmiques et troubles d’IN ANOTHER WAY ou les bandes inversées paralysantes de WONDER 2 ne laissent aucun répit.

A la fin de MBV un silence inquiétant s’installe … Une délivrance finalement oppressante. Il ne me reste plus qu’à glisser dans le lecteur le plus abordable ISN’T ANYTHING. La bande son de l’après fin du monde peut alors exulter en mode rétro.

[rendal]

La scène se passe à Bergerac (sous prefecture de la Dordogne, 30 000 hab.) en 1991. J'étais un collégien dans un bled de campagne n'écoutant que le top 50 et les disques de sa grande soeur (DM, Indochine, Dire Straits). Je deviens lycéen interne et le mercredi je squatte dans un lieu magique : la bibliothèque municipale. Le rayon CD est abonné à trois revues dont j'ignorait le nom : Best, R'N'F, les Inrockuptibles (qui à cette époque était un mensuel en N&B). Je les lit, toutes, et les mêmes noms revenaient toujours pour évoquer la musique à écouter : "Pixies", "My Bloody Valentine".
Par chance, la bibilothèque a ces disques (que les personnes chargées d'acheter les CD soient bénis car j'ai toujours pu y trouver ce qu'il fallait). J'écoute donc "Trompe Le Monde" des premiers...et pose le casque au bout de 10 secondes de stridences (depuis ça va, j'ai apprivoiser la bête). Arrive le tour de "Loveless"...Et bizarrement un charme opère : j'emprunte le disque et le met sur K7. Instantanement j'y décèle les mélodies et finit par écouter encore et encore les mêmes titres pour y deviner des paroles (je n'y suis toujours pas arrivéà ce jour) et les différentes strates de guitares empilées les une sur les autres. Arrivé en fac 3 ans plus tard (et après de nombreuses autres découvertes musicales décisives dont The Cure),j'ai finit par avoir le sang et les nerfs "lovelessés". On est en 2013, et non je ne me lasse pas de ce disque...Ce disque est une source inépuisable : ça pulse, ça plane, c'est concis,répétitif, dansant, statique, calme, bruyant...

Le paradoxe est que je n'ai JAMAIS voulu écouter "Isn't Anything" et que les EP me laissent un peu de marbre.

Du coup, j'aborde "MBV" avec circonspection : la première partie me semble un décalque (en plus lent) des titres "calmes" de Loveless alors qu'ensuite ça semble aller dans d'autres directions. Mais je ne suis pas encore entré dans ce disque...peut-être qu'après une douzaine d'écoute au casque....


Là où tout à commencé...


rendal

[Gone!]

Classe
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I can sing, I can dance, I can laugh
As if nothing ever changed
But without you, without you
It can never be the same

[rendal]

Je viens de percuter cette après-midi : en fait les 3 premiers titres de "mbv" sont directement issus de sessions remontant à 1993 (Who See You est un décalque de Come In Alone) comme si Shields voulait se débarrasser du poids pesant de Loveless en intro.
Et puis à partir de Is This And Yes, on découvre l'oeuvre actuelle du groupe (ce morceau n'ayant pas de guitare, comme par hasard). Et là, ça part dans tous les sens (c'est le cas de le dire)

Pour les fans : sur cette excellent vidéo http://www.youtube.com/watch?v=HrXuvDRSwN8 un type (pas très net quand même) nous explique étape par étape comment jouer vraiment (avec le même son) To Her Knows When....je ne pensais pas que l'on pouvait autant se faire c**** pour un son de guitare...

rendal

[Gone!]

Avec les moyens actuels certes mais c'est un magicien K Shields n'empêche
Ils utilisent des bandes inversées tout ça, j'aime bien ce bidouillage sonore
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I can sing, I can dance, I can laugh
As if nothing ever changed
But without you, without you
It can never be the same

[rendal]

Debbie George (bassiste de MBV) va également oeuvrer au sein de Primal Scream, groupe de Bobby Gillepsie (qui était le 1er batteur de Jesus And Mary Chains, vs suivez ?). Elle remplacera Mani, qui retourne chez le Stone Roses (vs suivez toujours ?). Rappelons, que Kevin Shields (leader de MBV) avait lui aussi jouer avec Primal Scream en 2000 pour l'excellent album "XTRMNTR" qui se trouve être la dernière référence du label Creation, ce label ayant (d'après la légende) frolé la banqueroute à cause de MBV en 1991 (vs êtes sûrs de toujours suivre ?). D'aucun pétendent enfin que c'est le son des premiers Jesus And Mary Chains (avec B .Gillepsie donc) qui aurait inspiré celui de MBV...La morale de cette histoire : la consanguinité donne parfois de beaux enfants (et encore je n'ai pas parlé de l'excellent Snowponny, groupe de D.George en 1998 avec sa copine de Stereolab...)

rendal

[Gone!]

Merci pour l'info, j'écoute Snowpony et bah c'est plutôt pas mal je connaissais pas.
J'aime bien le son .
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I can sing, I can dance, I can laugh
As if nothing ever changed
But without you, without you
It can never be the same